mordre le mot au sang et en faire sortir le sens. n'oubliez pas de laisser votre trace.

vendredi 3 septembre 2010

Sentiment micro-onde

Bang, bang, pow, tow, t’es mort
Tellement que ça sent le brûlé
Au calorifère de ta chaleur interstellaire.

T’es mon étoile filante carbonisée
Sur mon cœur de pop-corn
Bouillant le beurre transgénique.

Ça me fait du bonbon en bouche
Une éclatante fraîcheur
D’un Big-Bang cosmopolite
Entre mes yeux et les tiens.

Une impression de domination
De déesse Vénus en plein dans ta mire
De feu de forêt.
Du miel décapant
Sous ma peau de noisette
Qui a peur de l’hiver.

Une sensation inexplicable
D’un bouillon de mille carburants
Colorant le trou noir pudique
Qui fait le train-train quotidien
De ma run de lait.

Demain matin je me sentirais remplie de toi
Mais en attendant
Je m’étends sur ta plage cosmique
Aux éclairs d’automne et d’apocalypse.

mardi 31 août 2010

Roteux Town

Roteux Town
Ça se passe en dessous de chez nous
À côté pis en arrière
C'est des familles décomposées
Comme un verbe dans leur bouches
C'est des deals en plein jour
Des enfants dépareillés un peu partout
Des rires jaunes de cigarettes
Des économie de gratte poche pour une p'tite loto
Un rêve américain trempé dans la Carling
Pour une odeur de baloney dans le beurre
Dans les cheveux de Rita qui crie sur sa galerie
Que son vieux est partit vider la paie aux tetons
Parce que les siens pendent trop
Et qu'elle se les attachent dans le cou

Roteux Town
C'est toujours une drôle de cérémonie
Une fête nationale à chaque premier du mois
Le Bonheur Social récurant
Des confettis d'odeur poti-potante
Les clinquants 6-packs qui claquent
Contre l'ego d'à côté qui tombe
Par terre
À la sortie du Davidson, 3h A.M.
On se bat Patriotiquement
Pour la bonne femme aux bas collants
Qui cache le mieux son cerveau
Sous une tonne de Spray Net
Reluisant de vérité qui tombe
Par terre
Et les images s'entremêlent dans un raclement
Au malt qui s'accroche aux luettes
Pour former les cauchemars vivants
D'un quartier réclusé
Emmerdé dans sa chiasse
D'une Roteuse ignominie
Dans un Town sculpté
Aux boules à mites pis aux peanuts

dimanche 29 août 2010

Composition

Pow-Bang, rentre dedans
D'un coup de verge enflammée
Défoncer l'ouverture
Laisser couler l'explosion
Entendre chanter la pomme
La passion l'envahira
Sous un coulis de pêche-myrtille
Et lui dessinera une robe
De jouisseuse compulsive
Contemplant la vie
D'un oeil de cyclope myope
Infiltrant le labyrinthe
Cerveau-neurone-axiome
De l'imaginaire féerique
D'une petite fille en robe de soie
Ne comprenant plus
La logique des émotions
Le défoulement d'une licorne
La rébellion d'une cellule
L'explosion des notions
Des ponts de la raison
À n'y rien entendre
Mêlant l'oubli et le concret
Dans une chaîne d'argent-laiton
Au poignet de la fille-mère

mardi 15 juin 2010

Attitude qui rentre

La drogue du blog
M'a violé sur un triple W
Et j'ai explosé
Sous l'électronique-volcanique
Comme une poutine-deux-cheese
Écrasés au fond d'un estomac
Déchiré entre l'acide et les narcotiques
De Ginette la Sexy Barbie
En haut de ses hot wheels
Qui fait de la rue
Un mauvais bouquet de bonbons
En éruption de condoms
De toutes les couleurs
Mais délavés
D'être trop utilisés

Pimp ma vie, pimp ma rue
Pimp ma promenade Ontario
En dessous d'une poubelle virtuelle
Des publicités des tounes yé-yé
Et de la danse en ligne
En plein milieu du show
Avec mon ami le quéteux
Qui cherche son trou de rue
Et qui attend patiemment
Qu'on le remette beau le jour de Noël
Et qu'on transforme son sac vert en chapelle

Je l'aime tellement mon quartier
Que je lui vomirais dans la face
Ces prétendus nouveaux habitants
Qui cherchent au condo le moins cher
Affichant HOMA
HOMA-TU-VU? Tu vu l'autre qui shine dans sa BMW

Je comprends plus rien
Overdose de pas de bouches, pas de souliers
De j'comprends rien pis je veux rien comprendre
De tit-cafés-bingo-pinouche-caniche
À la Québécoise pis Aux Patriotes
Je comprends plus rien
J'ai-tu perdu mon passeport
Pis ma boussole?
Pis mes deux-steamés-ketchup?

samedi 15 mai 2010

Melting-pot sexuel

Moi qui voulait tant te défoncer le nom propre
Te transfigurer la saucisse tour pisée
En cocktail molotov
Explosant les épidermes moiteux
Et tes lèvres goulûment enflammées

J’ai fini par voyager sur ta gerbe
En m’entrelaçant sur des inhibitions destructrices
Pour dépuceler mes bombes atomiques.

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La plotte de la pute puait mais le revers de son coeur saignait entre trois gouttes d’héroïne et quelque grains de cocaïne. J’ai pris des amphétamines et finalement la pute sentait les fleurs et riait de bon coeur.

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Le monde s’avale de lui-même, s’auto-digère et se chie sur une étoile. Mais j’aime mieux me faire manger par toi que par un système planétaire.

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Arabesque par-dessus arabesque, j’ai chanté lacée entre leurs bras et leurs souliers troués. Je me suis effondrée entre un chat et une poubelle sous la jupe d’une pute un peu trop saoûle. Ça devait être quelque part entre Ste-Minou et Adam; ça sentait l’urinoir mêlé avec les parfums très bas de gamme de ma maîtresse. On entendait les pneus crisser sur le coin des rues; il pleuvait et les lumières se reflètaient entre les lignes des rues. C’était comme une symphonie un peu trop moche composée par un artiste un peu trop drogué.


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Confiture aux fraises et orgie au caramel, dit-moi qui sera la plus belle? Pour faire partie du concours, devrais-je me bourrer la craque de marmelade et me tartiner la face de fromage cottage? J’ai une robe en circulaires, est-ce que ça fera l’affaire? Avec mes beaux souliers en crème fouettée, je leur collerai ma victoire au visage. Tenez mes plantureuses pétasses, baisez-moi mon pénis d’hermaphrodite. Je vous écraserez mon orgasme entre vos deux lobes d’oreilles et embrasserai vos bouches huileuses. À mes pieds les desserts de Ste-Cath sur plateau de fond de ruelle.

lundi 26 avril 2010

Observer son environnement

Il y a une branche qui est tombée de l'arbre mais c'est peut-être juste le vent. Des premiers pas, des rires et des fleurs pas payées. Des progressions, des attestations et des prise à tâtons. Un peu de soleil, des illuminations et des bourgeons verts pomme.

C'est avril au mois de juin et j'ai les doigts qui gèlent sous les pas des passants en shorts.

Des fois aussi ça jongle et c'est là qu'on trouve que le parc est trop petit. Les écureuils prennent des détours par les arbres, et wow, émerveillement, des animaux montréalais. Ça se perd, ça roche, ça suit les lignes et ça dort sur un banc de parc. C'est multiculturel et tu comprends pas tout.

Il y a des chiens et des sacs à dos trop grands pour eux, des cigarettes d'eucalyptus et un soleil qui fait semblant de se coucher. Des pauses où tout le monde semble de glace, des secondes de silence de fin d'après=midi, des remerciements et des adieux. Des fonds de canette de bière, des envies de pisser et des Glosettes au raisin.

Des pères qui impressionnent, des vélos qui reposent en barre et des chiens qui promènent leurs maîtres. Des restant de tam tams, un son de grelôtt et l'écho d'un pic-bois. Des réunions, des rencontres, des meetings, des matchs et des duos.

Et aussi des unisolos.

Des pages trops blanches, des yeux trop rouges et des bouteilles d'eau. Et le parc Lafontaine un samedi après-midi.

C'est comme prendre une photo avec des mots.

vendredi 26 mars 2010

Falloir

Faut ben, faut ben danser tout nu dans les rues pour métamorphoser le gris sale du béton hurlant.

Remplir les nids de poule avec mashmallows pour faire rebondir les beaux gros Hummers dans les tours du centre-ville.

Peindre des étoiles filantes sur les vitrines des magasins chic-chic avec les éclats de verre explosés dans le smog.

Suspendre les avocats par leur cravate sur des cordes à linge entre les HLM pour que le ciel soit plus mort.

Faut ben, faut ben baiser dans toutes les ruelles de la ville pour enterrer les fétides odeurs des détritus pourrissants par une explosion de phéromones sexuels.

Ensevelir les centres d'achats sous des tornades de fraises psychédéliques pour qu'elles se nourrissent de vermiculite enchantée cachées sous les cellulaires et les talons hauts.

Jouer avec les chiens à crédit avec des balles-profit et des rapporte-sans-fond dans les cours à endettements et les forêts débiteuses.

Tuer des lumières bleues et rouges à coups de claques et pets en arrière e la tête, des bombes, des feux, des tsunamis de confettis qui voleraient un peu partout et me colleraient aux doigts.

Faut ben, faut ben, tsé veut dire.

samedi 13 mars 2010

Corps galaxie.

Affecte-moi au coeur du voyage métallurgique que je te pénètre profondément. les deux yeux devant. Je voyagerais dans ton four-chaleur sidérale pour mieux caresser tes organes. J'irais faire un tour dans ta pupille pour voir la vie dans ta palette et je m'endormirais tranquillement entre ton estomac et ton mésenchyme intestinal. Je rêverais à des licornes décapitées et à des arc-en-ciel ensanglantés et tu soubresauteras dans la réalité. Ça me donnera un petit mal de coeur mais je t'expulserais tout ça entre deux gencives pour que mes idées te reste prisent entre les dents. Tu me chasseras à coups de baguette de bois et ça m'apprendra à vouloir entrer en toi et me perdre au coeur de ton labyrinthe métabolique.

lundi 8 mars 2010

Spirographe

Ton liquide coule dans ma bouche comme le miel d'une sainte-nitouche qui, juchée au sommet d'une tour, éjacule sur le trottoir.

Ça danse sur les courbures de ma langue labyrinthe et enflamme ma luette qui souffle, la plainte d'une chatte mouillée, baisée de tous les bords et côtés.

Ça brûle les shooters de sexe; ta téquila de testicule me perfore l'estomac et ça me fait évacuer des globules rouges sur les murs de mon appartement.

Ça me fait faire du sexuel abstrait et de la baise contemporaine en me frottant le clitoris qui glisse sur le grand "A" de l'art surréaliste.

Ça m'a donné l'ombre d'un projet; une pisse en cercle chromatique sur toutes les parties de ton visage pour le rendre bizarre, rouge, jaune et noir.

Et pour me faire faire la première page du journal de demain avec une seringue de curare plantée dans un lobe d'oreille.

dimanche 14 février 2010

L'intégrale

Intègres-toi, intègres-toi! Ne reste pas sur ton côté, roule, roule vers l'infini. Deviens un nombre infini-décimal qui s'enroule, roule vers le non-sens. Débarques dans l'autre réalité, l'infini dimension et réalise que jamais plus réel, tu seras. D'un 48 à une soustraction, d'un double à un cube, l'égalité tu n'obtiendras. Toujours, toujours un tercière tu seras, loin des autres, loin de moi et loin de la normalité. Une division t'arrêteras et te colleras au mur afin de t'adosser au pied de la lettre. Avec tous mais désintégrée, tu seras. On te reniera, t'oubliera au fond du cerveau, entre les arcsinus et les googlions, au fond d'une poussière d'araignée, intégrée à une pensée. Je t'enverrais une lettre une fois, un Z ou un @ afin que ton souvenir perdure comme une larme au milieu de la pluie.

mardi 2 février 2010

Vibrations de février

Des fois, on se demande par où commencer, on cherche, on trouve le début du fil d'Ariane. Mais on se retrouve toujours face à l'image fixe, sans décalage ni interférence; au présent emprisonné dans le moule journalier. Lié à l'envie d'être tout et d'escalader la montagne de l'extase, de danser nu dans la tempête solaire et d'exposer son intérieur à la vibration des sens. Tout cela pour enlacer l'orgasme et jouïr la vitalité de notre jeunesse.

L'enivrement commence souvent par un combustible, une substance étrangère qui paralyse la circulation sanguine pour s'abandonner, mourir et puis crier. L'éveil est alors instantanné. Le corps se soulève et annonce le plaisir, le rêve et l'ivresse. L'esprit s'abandonne au profit de l'irréel, quelques mouvements et puis la fin.

Je me souviendrais toujours de ma jeunesse. J'ai bien beau avoir peu de chandelles sur mon gâteau, j'en ai la certitude précise. Car à chaque jour se succède la décadence, la liberté et l'excentrisme.

Au fil que le vin ose diminuer dans mon verre, l'engourdissement se propage à chaque sentinelle corporelle. Les vêtements se font lourds, frôlant chaque envolée d'espace, animés par la propulsion sanguinaire. La chaleur augmente, me tintant légèrement de son délicieux fouet rougeâtre. Mes mouvements se réchauffent, se frôlent et se touchent; les frissons me valsent l'échine mes hanches soubressautant dans le vent. Les tissus s'entrouvent doucement, dévoilant des carrés de nudité qui s'émoustillent au frôlement des intempéries expressives. Mes mains osent se balader, danser, sauter d'une envie à l'autre. J'interroge mon complice d'un regard coquin, attend une aprobation et gambade félinement vers une source de tentacules jouïssives. Les doigts s'entremêlent immédiatement aux orifices chauds, laissant glisser les liquides sur les courbes digitales et les fiels odorants trancher les pores et noyer l'animalité. Le feu s'emprend rapidement de moi, le contrôle est perdu et je me laisse guider par les vibrations clitoridiennes et les vagues du désir charnel. Ma raison s'égare entre les langues baladeuses les crocs et les soubresauts. J'imagine l'apocalypse, la fin du monde et la symphonie des cris qui s'harmonise à la musicalité ambiante. Un concert, une oeuvre d'art, une imagination; chaque décibel escalade l'échelle démoniaque au profit d'une sensation déchirante et libératrice. L'orgasme arrive enfin, je me cabre aux quatre directions et mon bonheur se transforme en secousse richtérienne, culminant à l'ascension de ma montagne vulvaire à coup de chenilles de satin et de papillons alambiques.

jeudi 28 janvier 2010

Cadavre Exquis

Le chakra est ma nouvelle religion. Légion d'honneur au bonheur hippie idéal et j'avale, de peine et de misère la lave qui coule de son gosier. Elle était chaude et épaisse et déchirait tout le long de son cou, les méandres de sa peau trouée tel un paysage lunaire, tel le cerveau de George W. Bush, tel le crétin de Jean Chrétien qui dansait dans les décombres du dernier feu des billets verts. Ses pieds brûlaient sous le couvert de la nuit ardente, le loup-garou sort à la vue de la pleine Lune, prend un cap d'extasy, s'effrondre, fond sur une bûche de bois en plein air vert de verdures artificielles et de pollution réaliste. Réveillons-nous du cauchemar qu'il projette à travers les méandres de son inconscient skizophrène, reine des bals masqués et des changements de personnalités, qui suis-je? Des fois, même en me frappant la tête dans les murs, je ne réalise plus qui je suis. C'est effrayant mais quelques fois, je me réveille avec un clitoris gros comme un pénis et j'ai très peur, très peur de devenir la même chose que Shirley qui chantait du country sur son beau cheval bleu-gris. C'était une cow-girl hors pair qui ne se gênait pas pour s'écartiller un peu, allez juste un peu, soit juste un peu avec moi. Accompagne moi à l'orgie donnée ce soir chez M.Ferland, il y aura des adolescentes qui tomberons nues du ciel lorsque je serais devenue une licorne. La vie fantastique, c'est magique! Je me shoote au Fantastik, sniffe du Comet, fume un assouplisseur Fleecy, boit mon rince-bouche et la vie est belle.

Moi
Lui

Résumé de la soirée du 28 janvier.

mercredi 27 janvier 2010

06.10.09

C'est la nuit, il fait froid et j'ai déjà posté 2 fois. Mais je m'emmerde. Solide. Alors un petit coucou de la fraise atomique et Bonne Nuit.


Que coulent les attraits sur ton visage creux
Qu'une légère bouche entretue tous ces grands mythes
Que la paire de globules libère son image
Qu'une caverne laisse échoir les aromes de la putride indifférence
Que des nains capilaires se perdent dans la vaste vallée
Et que le cri
Le cri strident de l'humanité
Retentisse sous les vagues symphonies planétaires
Qu'entoure le globe des plaintes infinies
Qu'un écho vague emprisonne le béton hurlant

Car après tout
La fleur est fatiguée et
Fait naufrage au coeur de
Ses vomissures les plus abjectes
Et de son ombre qui sévit
À grands plis d'origami


26.01.10

Pssssh! Entends-tu le son de l'écho qui nous dit de se taire?

Quoi?

Que dis-tu?

Je t'écoutes, je te suis. Oui, je comprends. Je vais le tuer, le son, lutter contre les décibels et arracher les notes à grands claquements de mâchoire. De la musique saignera les larmes du désespoir, retentira la plainte de la rébellion et se réveillera la riposte de la répétition. Je n'aurais pas peur car je me tiendrais debout, haute et fière, de l'écraser de mon talon d'acier. Je me batterais pour que le souvenir meurt, pour que les séquelles du passé s'abstiennent de représailles, pour que notre repos soit assuré de paix et d'amour phallique. Même si mes entrailles risquent d'être déchirées des écorchures des notes cassées, jamais je ne m'abaisserais l'échine à n'être qu'un éclat de bordel humain abandonné au milieu de la bataille. Même si nous ne sommes qu'un complot procastinateur, nous méritons mieux; mieux qu'une fin sans commencement, mieux qu'un début vide d'émerveillement. Notre bouche, muselée, ne sera jamais. Notre salive empreinte de paroles acides nous déliera du plomb totalitaire. Jamais l'écho crissant des pneus urbains ne nous liera.

Entends-tu maintenant le silence victorieux?

Pssssh! Pssssh!

Je suis certaine que oui, que oui, qu'enfin... que non.

Habitat 67

Elle date déjà de l'hiver passé. Mais ça va mettre un peu de couleur dans le noir.

mardi 26 janvier 2010

10.01.10

Raped by the chocolate sky, tu vois... tu vois? La lumière se diffuse encore (tu vois, tu vois?) entre tes briques lointaines. Il fait froid et blanc, le solstice hivernal a le pied cloué dans ma cour. Du haut de son balcon, il me fait un clin d'oeil, décharge ses diamants et m'envoie paître ailleurs. Il fait encore froid et la rue est vide, vide, vide de plein. Mais il m'a fait tomber dans un coin, l'éternel sky, sky, sky. Et il m'a laissé pour morte, le terrible, terrible sky sans même pas un chocolat chaud pour me réchauffer.
Il ne se passe rien dans mon no men's land; même pas une action faussement engagée et lâchement perdue. Quand je pense trop fort, ça résonne dans ma tête; je suis vide, vide, vide. C'est dommage, mais de toute façon, le plein gèle en hiver et me ferait éclater comme une bière oubliée dans une fin de party. J'ai même perdu ma langue et je ne l'ai pas donnée au chat mon chocolate sky adoré. Je ne suis qu'un foulard tricoté-serré et abandonné sur un lampadaire qui clignote un peu trop fort sur toi, le sky.
Laisse-moi m'endormir dans mes vidanges finalement. L'hiver est trop long et mes pieds trop froids.

Je copie/colle, edit et efface.

Oui Karo.

Je te copie. Ou je recommence plutôt une chose mille et mille fois faite et refaite. Peut-être que je tiendrais la route.

Ou peut-être que non.