mordre le mot au sang et en faire sortir le sens. n'oubliez pas de laisser votre trace.

jeudi 28 janvier 2010

Cadavre Exquis

Le chakra est ma nouvelle religion. Légion d'honneur au bonheur hippie idéal et j'avale, de peine et de misère la lave qui coule de son gosier. Elle était chaude et épaisse et déchirait tout le long de son cou, les méandres de sa peau trouée tel un paysage lunaire, tel le cerveau de George W. Bush, tel le crétin de Jean Chrétien qui dansait dans les décombres du dernier feu des billets verts. Ses pieds brûlaient sous le couvert de la nuit ardente, le loup-garou sort à la vue de la pleine Lune, prend un cap d'extasy, s'effrondre, fond sur une bûche de bois en plein air vert de verdures artificielles et de pollution réaliste. Réveillons-nous du cauchemar qu'il projette à travers les méandres de son inconscient skizophrène, reine des bals masqués et des changements de personnalités, qui suis-je? Des fois, même en me frappant la tête dans les murs, je ne réalise plus qui je suis. C'est effrayant mais quelques fois, je me réveille avec un clitoris gros comme un pénis et j'ai très peur, très peur de devenir la même chose que Shirley qui chantait du country sur son beau cheval bleu-gris. C'était une cow-girl hors pair qui ne se gênait pas pour s'écartiller un peu, allez juste un peu, soit juste un peu avec moi. Accompagne moi à l'orgie donnée ce soir chez M.Ferland, il y aura des adolescentes qui tomberons nues du ciel lorsque je serais devenue une licorne. La vie fantastique, c'est magique! Je me shoote au Fantastik, sniffe du Comet, fume un assouplisseur Fleecy, boit mon rince-bouche et la vie est belle.

Moi
Lui

Résumé de la soirée du 28 janvier.

mercredi 27 janvier 2010

06.10.09

C'est la nuit, il fait froid et j'ai déjà posté 2 fois. Mais je m'emmerde. Solide. Alors un petit coucou de la fraise atomique et Bonne Nuit.


Que coulent les attraits sur ton visage creux
Qu'une légère bouche entretue tous ces grands mythes
Que la paire de globules libère son image
Qu'une caverne laisse échoir les aromes de la putride indifférence
Que des nains capilaires se perdent dans la vaste vallée
Et que le cri
Le cri strident de l'humanité
Retentisse sous les vagues symphonies planétaires
Qu'entoure le globe des plaintes infinies
Qu'un écho vague emprisonne le béton hurlant

Car après tout
La fleur est fatiguée et
Fait naufrage au coeur de
Ses vomissures les plus abjectes
Et de son ombre qui sévit
À grands plis d'origami


26.01.10

Pssssh! Entends-tu le son de l'écho qui nous dit de se taire?

Quoi?

Que dis-tu?

Je t'écoutes, je te suis. Oui, je comprends. Je vais le tuer, le son, lutter contre les décibels et arracher les notes à grands claquements de mâchoire. De la musique saignera les larmes du désespoir, retentira la plainte de la rébellion et se réveillera la riposte de la répétition. Je n'aurais pas peur car je me tiendrais debout, haute et fière, de l'écraser de mon talon d'acier. Je me batterais pour que le souvenir meurt, pour que les séquelles du passé s'abstiennent de représailles, pour que notre repos soit assuré de paix et d'amour phallique. Même si mes entrailles risquent d'être déchirées des écorchures des notes cassées, jamais je ne m'abaisserais l'échine à n'être qu'un éclat de bordel humain abandonné au milieu de la bataille. Même si nous ne sommes qu'un complot procastinateur, nous méritons mieux; mieux qu'une fin sans commencement, mieux qu'un début vide d'émerveillement. Notre bouche, muselée, ne sera jamais. Notre salive empreinte de paroles acides nous déliera du plomb totalitaire. Jamais l'écho crissant des pneus urbains ne nous liera.

Entends-tu maintenant le silence victorieux?

Pssssh! Pssssh!

Je suis certaine que oui, que oui, qu'enfin... que non.

Habitat 67

Elle date déjà de l'hiver passé. Mais ça va mettre un peu de couleur dans le noir.

mardi 26 janvier 2010

10.01.10

Raped by the chocolate sky, tu vois... tu vois? La lumière se diffuse encore (tu vois, tu vois?) entre tes briques lointaines. Il fait froid et blanc, le solstice hivernal a le pied cloué dans ma cour. Du haut de son balcon, il me fait un clin d'oeil, décharge ses diamants et m'envoie paître ailleurs. Il fait encore froid et la rue est vide, vide, vide de plein. Mais il m'a fait tomber dans un coin, l'éternel sky, sky, sky. Et il m'a laissé pour morte, le terrible, terrible sky sans même pas un chocolat chaud pour me réchauffer.
Il ne se passe rien dans mon no men's land; même pas une action faussement engagée et lâchement perdue. Quand je pense trop fort, ça résonne dans ma tête; je suis vide, vide, vide. C'est dommage, mais de toute façon, le plein gèle en hiver et me ferait éclater comme une bière oubliée dans une fin de party. J'ai même perdu ma langue et je ne l'ai pas donnée au chat mon chocolate sky adoré. Je ne suis qu'un foulard tricoté-serré et abandonné sur un lampadaire qui clignote un peu trop fort sur toi, le sky.
Laisse-moi m'endormir dans mes vidanges finalement. L'hiver est trop long et mes pieds trop froids.

Je copie/colle, edit et efface.

Oui Karo.

Je te copie. Ou je recommence plutôt une chose mille et mille fois faite et refaite. Peut-être que je tiendrais la route.

Ou peut-être que non.