mordre le mot au sang et en faire sortir le sens. n'oubliez pas de laisser votre trace.

vendredi 26 mars 2010

Falloir

Faut ben, faut ben danser tout nu dans les rues pour métamorphoser le gris sale du béton hurlant.

Remplir les nids de poule avec mashmallows pour faire rebondir les beaux gros Hummers dans les tours du centre-ville.

Peindre des étoiles filantes sur les vitrines des magasins chic-chic avec les éclats de verre explosés dans le smog.

Suspendre les avocats par leur cravate sur des cordes à linge entre les HLM pour que le ciel soit plus mort.

Faut ben, faut ben baiser dans toutes les ruelles de la ville pour enterrer les fétides odeurs des détritus pourrissants par une explosion de phéromones sexuels.

Ensevelir les centres d'achats sous des tornades de fraises psychédéliques pour qu'elles se nourrissent de vermiculite enchantée cachées sous les cellulaires et les talons hauts.

Jouer avec les chiens à crédit avec des balles-profit et des rapporte-sans-fond dans les cours à endettements et les forêts débiteuses.

Tuer des lumières bleues et rouges à coups de claques et pets en arrière e la tête, des bombes, des feux, des tsunamis de confettis qui voleraient un peu partout et me colleraient aux doigts.

Faut ben, faut ben, tsé veut dire.

samedi 13 mars 2010

Corps galaxie.

Affecte-moi au coeur du voyage métallurgique que je te pénètre profondément. les deux yeux devant. Je voyagerais dans ton four-chaleur sidérale pour mieux caresser tes organes. J'irais faire un tour dans ta pupille pour voir la vie dans ta palette et je m'endormirais tranquillement entre ton estomac et ton mésenchyme intestinal. Je rêverais à des licornes décapitées et à des arc-en-ciel ensanglantés et tu soubresauteras dans la réalité. Ça me donnera un petit mal de coeur mais je t'expulserais tout ça entre deux gencives pour que mes idées te reste prisent entre les dents. Tu me chasseras à coups de baguette de bois et ça m'apprendra à vouloir entrer en toi et me perdre au coeur de ton labyrinthe métabolique.

lundi 8 mars 2010

Spirographe

Ton liquide coule dans ma bouche comme le miel d'une sainte-nitouche qui, juchée au sommet d'une tour, éjacule sur le trottoir.

Ça danse sur les courbures de ma langue labyrinthe et enflamme ma luette qui souffle, la plainte d'une chatte mouillée, baisée de tous les bords et côtés.

Ça brûle les shooters de sexe; ta téquila de testicule me perfore l'estomac et ça me fait évacuer des globules rouges sur les murs de mon appartement.

Ça me fait faire du sexuel abstrait et de la baise contemporaine en me frottant le clitoris qui glisse sur le grand "A" de l'art surréaliste.

Ça m'a donné l'ombre d'un projet; une pisse en cercle chromatique sur toutes les parties de ton visage pour le rendre bizarre, rouge, jaune et noir.

Et pour me faire faire la première page du journal de demain avec une seringue de curare plantée dans un lobe d'oreille.